Pour visualiser ce message dans votre navigateur, cliquer ici. Image : Lac de Tibériade
Cher Priant,
Aujourd’hui, nous vous proposons de continuer à méditer ensemble l’Evangile. Mais libre à vous de prier différemment ce texte selon ce que vous inspire l’Esprit !
Evangile selon saint Jean 6, 22
(Vous pouvez télécharger une version imprimable de ce texte d'Evangile et de la méditation que nous proposons en cliquant sur ce lien.)
« Jésus avait rassasié cinq mille hommes, et ses disciples l’avaient vu marcher sur la mer. 22 Le lendemain, la foule restée sur l’autre rive se rendit compte qu’il n’y avait eu là qu’une seule barque, et que Jésus n’y était pas monté avec ses disciples, qui étaient partis sans lui. 23 Cependant, d’autres barques, venant de Tibériade, étaient arrivées près de l’endroit où l’on avait mangé le pain après que le Seigneur eut rendu grâce. 24 Quand la foule vit que Jésus n’était pas là, ni ses disciples, les gens montèrent dans les barques et se dirigèrent vers Capharnaüm à la recherche de Jésus.
25 L’ayant trouvé sur l’autre rive, ils lui dirent : “Rabbi, quand es-tu arrivé ici ?” 26 Jésus leur répondit : “Amen, amen, je vous le dis : vous me cherchez, non parce que vous avez vu des signes, mais parce que vous avez mangé de ces pains et que vous avez été rassasiés. 27 Travaillez non pas pour la nourriture qui se perd, mais pour la nourriture qui demeure jusque dans la vie éternelle, celle que vous donnera le Fils de l’homme, lui que Dieu, le Père, a marqué de son sceau.”
28 Ils lui dirent alors : “Que devons-nous faire pour travailler aux œuvres de Dieu ?” 29 Jésus leur répondit : “L’œuvre de Dieu, c’est que vous croyiez en celui qu’il a envoyé.” » (Jn 6, 22‑29)
Méditation
D’abord faire silence, se mettre en présence du Seigneur, etc.
Commençons à nous imaginer la scène. Nous sommes au bord du lac, mais sans doute un an ou deux avant l’épisode que nous avons médité hier. Le Christ la veille avait multiplié les pains. Nous y étions ! Soit par notre prière, soit par notre participation à la messe où le Christ s’est offert pour nous sous la forme du pain partagé. Le soir, Jésus s’est dérobé pour aller prier dans la montagne. [en faire mémoire...]
Aujourd’hui, la confusion règne autour du lac. Jésus est introuvable, il est parti, et pourtant il n’avait pas de barque à sa disposition. Du monde arrive de Tibériade pour le voir. Finalement, on pense qu’il a réussi mystérieusement à rejoindre ses disciples à Capharnaüm, et tout le monde y va en barque. Nous y allons aussi, car nous voulons revoir Jésus. Oui, Seigneur, tu le sais, je veux te donner une place dans ma vie. Je veux me laisser enseigner et nourrir par toi. J’ai besoin que tu me fortifies aussi. En ce temps de prière, je veux aller à ta rencontre ! Et si nous profitions de la traversée en barque pour dire à Jésus notre désir de le voir ? [...]
Nous voilà arrivés sur l’autre rive. Joie, Jésus est là ! Même si je ne te sens pas Seigneur, je sais, je crois que tu es toujours présent quand je te prie. Oui, Seigneur, je crois en toi, je crois que tu es à mes côtés, que tu habites mon cœur, maintenant, en cet instant que je passe avec toi. [...]
Mais le Christ semble nous faire un reproche : « Vous me cherchez, non parce que vous avez vu des signes, mais parce que vous avez mangé de ces pains et que vous avez été rassasiés. » Il remet en cause l’authenticité de notre recherche : prions-nous pour obtenir un miracle matériel, comme l’a été la multiplication des pains ? Quelle est notre image de Dieu quand nous prions ? Un distributeur de cadeaux ? ...
« Travaillez non pas pour la nourriture qui se perd, mais pour la nourriture qui demeure jusque dans la vie éternelle. » Jésus n’est pas là pour multiplier les pains matériels, même s’il peut le faire dans certains cas : nous savons bien qu’il s’intéresse aussi à nos besoins terrestres. Mais il est là d’abord pour nous donner une « nourriture qui demeure », une nourriture céleste. Merci Seigneur de me rappeler aujourd’hui, même si c’est un peu vigoureusement, cette vérité. Jésus, tu le sais, j’ai du mal à tourner mon regard vers les réalités célestes. Aide-moi à me rappeler que je ne suis qu’un pèlerin sur cette terre. Par cette prière, je veux te dire que désormais, ma première ambition sera de travailler aux œuvres de Dieu...
« L’œuvre de Dieu, c’est que vous croyiez en celui qu’il a envoyé. » Voilà ce que Jésus attend de nous, de notre prière : que nous croyions en lui. Seigneur je crois, mais viens au secours de mon peu de foi (cf. Mc 9, 24)… Je crois que tu es Dieu. Je crois que tu habites ma prière. Je crois que tu veux transformer ma vie. Je crois que tu veux faire de moi un disciple. Je crois que tu veux me conduire au ciel. Je crois que tu prendras soin aussi de ce qui me préoccupe : « Cherchez d’abord le royaume de Dieu et sa justice, et tout cela vous sera donné par surcroît » (Mt 6, 33). Je crois que ma prière est missionnaire pour toute l’Eglise. Tout simplement, je crois que tu m’aimes...
Terminons en nous confiant à la Vierge Marie, qui est bienheureuse parce qu’elle a cru (Lc 1, 45) : nous pouvons réciter, lentement, un Je vous salue Marie. |